Les moires auditives du son de la cloche
Qui paraissent lentement à mesure qu’il s’approche
Sur la lisse surface du bruit de la pluie
Dont les vagues livides déferlent sur la nuit
Caressant les murailles des grises bâtisses
Assoupies dans leurs rues à moitié endormies
Presque dissimulées dans les douces ténèbres
Et seulement jalonnées par les taches de fenêtres
Qui s’allument et s’éteignent comme les reflets dans l’eau
Comme les points lumineux dans le noir là-haut
Dont on connait les noms et les coordonnées
Mais ignore toujours de quoi ils sont nés
Les fenêtres entrouvertes dispersées dans la...
Ян Ващук
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Привет, меня зовут Ян, я публикую здесь избранные тексты из моего блога. Если вы сфокусируетесь на ночном небе чуть ниже яркой звезды Арктур, то вы увидите место, которое называется Пустота Волопаса. Я очень люблю мысленно отправляться туда на уикенд и привозить домой новые впечатления.
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Un homme au bord de l’océan
Une goutte de conscience
Venu à la rencontre des gouttes d’eau
Qui sautent en l’air qui éclaboussent son visage
Qui le taquinent
Le saluent
Lui disent allo mon vieux
Bonjour/hi
Bienvenue chez vous
Ravi de te voir
Ou bien revoir pour une énième fois
Même si ta mémoire ne conserve que les deux dernières
L’été 2017 l’été 2022
En omettant tous les hivers et les automnes de tous les ans
Avant qu’on commençât à suivre ce drôle de calendrier
De tous les millénaires des ères et des éons qu’on a passés ensemble
Moi dans mon lit rocheux roulant mes vagues verdâtre
Toi sur le fond,...
Поздний вечер одной из бесконечных недель февраля — стеклянный, морозный, кирпично-порожний, в бетонную клеточку и в грязно-снежную полоску, открытый на узенькую щелку, из которой вьется втихаря выдыхаемый сигаретный дым и в которую стремится неумолимая гигантская зимняя ночь — словно черная вода Енисея в шлюз на могучей плотине, возведенной безустанными отрядами моего собственного бессознательного, что денно и нощно ищет, не удосуживаясь поставить меня в известность, альтернативные источники энергии в давно исчерпавшей ресурсы сырого счастья и природной надежды стране. Вой поздней электрички...
Bonjour Monsieur Vaschuque, Je me présente : je m’appelle Marcel, je suis votre père. Eh oui, je sais, je sais ce que vous venez de vous dire. Je peux même imaginer l’expression de votre visage en ce moment-ci : les yeux roulés vers le ciel, les sourcils légèrement haussés, puis les paupières se baissent en se fermant pour un instant comme en un effort désespéré de retrouver le calme et la rationalité dans ce monde complètement déjanté ; vous regardez ailleurs, vous aspirez profondément, mais prudemment afin de ne pas révéler votre déception — tout comme un grand connaisseur d’art auquel on a tenté...
La datcha. Trois mois de l'année, la moitié de la vie ressentie, relativiste comme un rai de soleil de la première semaine de juin, citronnée comme le thé dans la grande tasse de mon grand-père à la fois aimé et effrayant à cause de sa taille, elle était toujours là — là où je l'attendais, là où je me précipitais après être descendu du train en provenance de Saint-Pétersbourg, là où la lumière faisait courir sur le sol piétiné d'une petite ruelle des drôles d'ocelles comme sur le cou de girafe, produites par les réflexions du soleil multiplié dans le vitrage des vérandas, là où il y avait...
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L’arrivée du printemps dans ma ville était toujours soudaine, inattendue et ubique — un peu comme un de ces évènements marquants dans la vie qu’on attend avec impatience et nervosité, pour lesquelles on essaie de se préparer en lisant d’innombrables articles sur le sujet et en embêtant ses amis qui avaient déjà fait l’expérience avec d’incessantes questions : « Ça fait comment ? C’est vraiment fort ? Est-ce douloureux ? Ça pique ? On s’en souvient après ? On est inconscient ou presque ? Et après, ça dure combien de temps ? ». Une de ces expériences transformatrices qu’on ne comprend qu’en...
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